Camille Rouschmeyer, ma muse impressionniste
Camille Rouschmeyer est artiste peintre impressionniste et contemporaine.
Elle est aussi ma compagne, ma muse et une figure essentielle dans mon parcours d’artiste. Voici un hommage à sa présence dans ma vie et dans mon œuvre.
Il y a, dans presque chacune de mes toiles, une empreinte douce.
Une vibration discrète, une courbe familière, une lumière qui ne m’appartient pas tout à fait.
Elle s’appelle Camille.
Camille est ma compagne, mon agente, mon miroir — et ma muse.
Pas au sens mythique ou lointain. Non.
Camille est là, tout près, tous les jours.
Elle est le regard qui doute avec moi, le souffle qui traverse mes silences, la voix qui me dit :
“C’est presque ça. Continue.”
Je l’appelle parfois “ma Monette” — en clin d’œil à Monet, bien sûr, mais aussi parce qu’elle est pour moi ce que peu de muses sont réellement : présente, inspirante, et créatrice elle-même.
Elle est dans mes toiles.
Dans Nue sous le saule (un triptyque), elle apparaît debout, dans trois postures différentes — dénudée, présente, ancrée, et pourtant traversée de lumière.
Dans La fille nue dans son lit, La fille dans les draps bleus, La fille au lever du jour, La fille au bord du lac, elle glisse de toile en toile, d’instant en instant.
Toujours là, jamais figée.
Elle ne pose pas. Elle habite.
On retrouve son écho dans Lecture interrompue, Intimité, Sa petite robe noire…
Non pas toujours dans les traits ou la silhouette, mais dans l’atmosphère, dans cette manière d’être présente sans s’imposer, comme un parfum qui reste après le passage.
Camille est peintre elle-même.
Elle travaille la lumière comme d’autres travaillent le souvenir.
Sa touche est impressionniste — pas dans l’imitation, mais dans la justesse.
Elle voit avant de nommer. Elle ressent avant de cadrer.
Là où je cherche les silences, elle capte le frisson.
Là où j’épure, elle éclaire.
Nous parlons beaucoup. Parfois trop.
De peinture classique, de gestes contemporains.
De Manet, de Schiele, de Hopper… et surtout, de Monet.
Ces échanges sont parfois doux, parfois heurtés. On se corrige, on se pique, on se boude.
Mais toujours, on revient. Parce que peindre, pour nous deux, c’est aussi se parler sans mots.
Elle me soutient. Elle me dérange.
Elle me lit comme personne.
Et si j’ai peint des corps posés, c’est peut-être pour cacher que le mouvement venait d’elle.
Si j’ai cherché le silence, c’est parce qu’elle y déposait ses pas.
Camille n’est pas seulement une source d’inspiration :
elle est la lumière qui traverse mes tableaux et les fait respirer.